Un tragique malentendu

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Editions de Flore, août 2022.

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Description

La querelle entre Maurras et Bernanos ne s’est jamais éteinte, du moins du côté de l’auteur de La Grande Peur des bien-pensants, qui, à partir de 1932, désigna Maurras comme le responsable de tous les maux, après avoir reconnu en lui le maître de sa jeunesse. Axel Tisserand, qui n’a cessé de les lire depuis son adolescence, et prenant comme matière initiale les poncifs accumulés contre Maurras, revient sur les reproches que Bernanos a adressés à l’auteur de L’Avenir de l’intelligence en montrant que, loin d’être tous mérités, ils témoignent surtout, de la part de Bernanos, de l’irrésistible besoin de justifier sa rupture avec la France, un exil qui, loin d’être uniquement géographique, voire politique, est avant tout existentiel. Dès lors, pour Bernanos, les faits passent au second plan, comme en témoignent particulièrement ses diatribes brésiliennes durant la Deuxième Guerre mondiale, « ignorant[e]s de la France réelle » (Boutang), mais comme, déjà, le montraient de précédents essais polémiques dans lesquels Maurras est visé de manière quasi obsessionnelle. Disciple avant tout de Drumont, ayant hérité de lui un déterminisme que Léon Daudet discernait déjà chez l’auteur de La Fin d’un monde, Bernanos, en s’appuyant sur une rhétorique de la honte, du déshonneur et de l’humiliation — son journal de la drôle de guerre s’intitule Les Enfants humiliés —, à l’instar de De Gaulle, oppose comme plus réelle son idée de la France à un peuple qui aurait démérité de son histoire.

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Poids140 g